La Bête
Traque en Gévaudan
Hyène rayée, loup, chien, hybride loup-chien ou le diable en personne ?
A travers 12 tours de jeu maximum (12 saisons), les enquêteurs coopérent pour débusquer la Bête. Pendant ce temps, le joueur qui campe La Bête doit faire 25 victimes pour l'emporter. Et cela peut aller très vite...
La Bête arrive en boutique pour Halloween, autour du 1er Novembre ! Notre test du jeu illustré c'est juste en dessous !
Test du jeu La Bête : le principe
Le joueur qui joue La Bête joue en solo avec ses propres objectifs. Les enquêteurs jouent de façon coopérative.
La durée de jeu est de 12 saisons (tours) au maximum. Mais cela peut se terminer plus tôt, beaucoup plus tôt, avec des enquêteurs novices et une bête avisée.
Pour La Bête, la partie est gagnée si elle fait 25 victimes (25 gouttes de sang, en verre rouge translucide posées sur le plateau). A noter qu'on peut poser de 0 à 5 voire 6 gouttes en une seule fois même si cela reste exceptionnel ! En général, on fait 2-4 victimes par tour quand on joue le rôle de la Bête.
Pour les enquêteurs, la partie est gagnée s'ils capturent 4 (sur 5) jetons identités de la Bête. Ou alors s'ils capturent le "bon" jeton identité d'une bête très imprudente qui aurait agi à découvert trop près des enquêteurs... pour profiter pleinement de ses capacités...
Enfin, après 12 tours, les enquêteurs l'emportent en général sauf si la Bête dépasse le score de 25 en cumulant victimes et jetons identités encore disponibles : dans ce dernier cas c'est égalité... de quoi repartir sur une nouvelle partie !
Test du jeu La Bête : concepts clés
Quelques concepts clés pêle-mêle (pour le ressenti voir plus bas) :
Tous les enquêteurs sont présents sur le plateau même à 2 joueurs. En effet, chaque personnage ne peut "identifier" que 2 identités du monstre (sur 5 possibles).
Coordination et concertation seront donc utiles quand le temps manque, qu'on connaît l'identité de la bête... mais seuls certains personnages pourront "finir le boulot" collectif en la coinçant.
La Bête possède 5 jetons identité (belles grosses pièces en résine). Son identité réelle est cachée sous le plateau et figure donc sur 1 des jetons.
Quand la bête joue et attaque un village, elle laisse des traces (rappelez vous les dents de fer du film..). Elle posera à cet effet un jeton de son choix sur le village attaqué.
Le jeton posé peut-être capturé par certains enquêteurs (2 identités identifiables par enquêteur) pendant le tour suivant.
La Bête peut par ailleurs amplifier/bonifier son attaque si elle joue son jeton face visible... et il est évident que la bête évitera de jouer sa véritable identité quand elle est cernée, sauf raison valable... mais entre joueurs retors allez savoir si narguer les enquêteurs sous votre véritable identité ne sera pas un moyen de fausser les pistes en début de partie notamment !
Les indices laissés par la Bête disparaissent après 2 saisons, ce qui pousse les enquêteurs à vite se rendre sur un village attaqué, ou à anticiper une zone d'apparition du monstre.
Aucune victime n'est faite sur un village où se trouve un enquêteur valide ou un dragon du roi (meeple noir).
Un paysan (meeple blanc) réduit de 1 le nombre de victimes de la Bête.
La Bête fera 5-x victimes par tout...x étant le nombre de ses déplacements ce tour-ci (indiqué par le choix secret d'une carte destination).
Les saisons donent un bonus aux enquêteurs (printemps et été) et un bonus à la bête (automne hiver).
Par le biais de certains bonus de saisons froides et le bonus identité "fauve", la bête peut faire ... 7 victimes au maximum lors d'un tour qui s'apparente à une boucherie :-)
Les enquêteurs se déplacent de 3 lieues au maximum sur la carte. Et encore, 3 lieues ça les épuise, ils n'empêcheront plus les crimes ce tour-ci mais pourront encore enquêter.
La bête se déplace au minimum de 1 case, au maximum de 4 voire 6 cases (mais ne tuera pas grand monde après un grand déplacement).
La Bête a un avantage à bien connaître le jeu et les villages qui peuvent l'avantager...
Test du jeu La Bête : ressenti ludique
Que vous soyez féru du mystère de la Bête du Gévaudan, du film Le Pacte des Loups ou alors simple amateur de jeux procurant une ambiance originale et prenante à table, ce jeu coche pas mal de cases. Et ne dure pas des heures loin de là, mis à partie la première partie peut-être on est sous l'heure de jeu (après, si vos enquêteurs partent en conjectures à chaque tour, on sera au delà de l'heure de jeu).
Pour le joueur qui campe la bête, c'est un peu la souris qui se gausse des chats. Sauf qu'elle frappe à chaque tour ou presque. Notamment au début, la carte étant vide de paysans, dragons, et les enquêteurs parfois éparpillés, on peut cartonner plusieurs fois avant ... de mettre les voiles et traverser la carte.
C'est sans surprise le truculent rôle de La Bête qui pousse à enchaîner les parties pour que chacun puisse s'y essayer ! Venir narguer un enquêteur qui ne peut vous identifier puis fuir quand les renforts arrivent est à régal pour celui qui joue le rôle du monstre.
Pour les enquêteurs, c'est comment bloquer et identifier un ennemi plus rapide que vous. Mais qui donne info après info si on s'y prend bien pour ne pas laisser les traces s'effacer et capturer des jetons rapidement.
Pour la bête, utiliser au maximum ses pouvoirs avec des jetons identités visible est un réel plus. Seul 1 joueur enquêteur pour vous identifier en général sauf pour le vagabond (chaque enquêteur peut le capturer...mais ce malin de vagabond a un joker et peut en profiter à bon escient).
Maillage de terrain, coordination, utilisation réfléchie des renforts (paysans, dragons et même un meeple jaune tout droit sorti de Carcassonne lors d'une saison)... tout cela réduira le nombre des victimes et vous mènera peut-être au succès.
Dans tous les cas, victoire comme défaite, les échanges, hypothèses, stratagèmes sont riches, appréciables et confèrent une atmosphère particulière propre à ce jeu. Et les échanges et plans d'encerclement s'échafaudent face au joueur qui joue le monstre et qui a déjà programmé son prochain lieu de déplacement... quitte à parfois offrir un tell via un regard ou une réaction aux discussions... mais là encore, méfiance, même chez les bêtes, le bluff est de mise !
Vous l'aurez compris en lisant ces quelques lignes ou par le soin apporté aux images : on a adoré jouer à La Bête, un jeu croisé une première fois par certains éclaireurs à Essen, puis de sortie quotidienne depuis quelques jours dans nos contrées brumeuses.
Le jeu se joue aussi bien, à 2 qu'à 5 (à 2, il faut gérer les 4 enquêteurs, cela va vite, en veillant à répartir les capacités de détection selon vos hypothèses). Au delà, les échanges vont bon train et contribuent surtout à l'ambiance "traque", "chasse", car techniquement les enquêteurs n'ont qu'à se déplacer de façon concertée.
A 2 c'est plus tactique, à 3, 4 voire 5 davantage d'ambiance et de papotages, dans tous les cas (on a joué à 2, 3 et 4) c'est très plaisant !
Après quelques parties, notre configuration préférées est à 3 joueurs : 1 bête, 2 double enquêteurs qui papotent ensemble.
En résumé La Bête - Traque en Gévaudan, c'est un beau jeu prenant et surprenant qui s'annonce comme une excellente surprise de cette fin d'année 2022 : de quoi faire une belle idée cadeau pour les fêtes !
3 suggestions de bons jeux coopératifs présentés sur le site, très différents entre eux :